Un nouveau champ de bataille a émergé dans la quête de la suprématie robotique : l’évier de la cuisine. Un challenger inattendu, OpenDroids, a lancé le défi, affirmant que son robot peut charger un lave-vaisselle deux fois plus vite que l’androïde Neo de 1x, au financement colossal. Cette affirmation, faite sur X, s’accompagne de la fanfaronnade typique des startups, promettant de faire plus avec moins — plus précisément, “99,9 % de financement en moins”.
Il ne s’agit pas là de simples assiettes impeccables ; c’est une guerre par procuration pour la dextérité et la pertinence pratique. La cible du défi d’OpenDroids, le Neo de 1x, a été l’enfant chéri de la robotique humanoïde soutenue par le capital-risque, souvent présenté en train d’effectuer des tâches ménagères avec une lenteur calculée, un rythme posé. OpenDroids parie que la vitesse et l’efficacité, même avec un budget plus modeste, s’imposeront, invitant malicieusement “d’autres challengers à ce nouveau banc d’essai de la vaisselle”. Il semblerait que la nouvelle application phare pour les robots polyvalents soit… les corvées.
Pourquoi est-ce si crucial ?
Si une course au chargement de lave-vaisselle paraît anodin, elle représente pourtant une nouvelle phase cruciale dans la robotique. Oubliez les usines aseptisées ; le véritable test réside dans le capharnaüm imprévisible d’un foyer. En créant un étalon public et parlant, OpenDroids force habilement la discussion sur la performance pratique au détriment des capacités théoriques et des tours de financement mirobolants. Ce défi lancé publiquement démocratise la compétition, suggérant que l’avenir de la robotique utile ne sortira peut-être pas uniquement des laboratoires à coups de milliards, mais aussi d’innovateurs agiles et open-source, concentrés sur la résolution de l’un des plus vieux problèmes de l’humanité : qui va faire la vaisselle.






